Voyages à thèmes
TRANSHUMANCE DU DJBEL SAGHRO À L’ATLAS
8 ou 15 jours
La tribu des Ait Atta (berbères nomades de djebel Saghro) pratique encore la transhumance dans son style traditionnel. Chaque année au mois de Mai, les familles chargent leurs affaires sur les dromadaires, les ânes et les mules, poussent leurs troupeaux de chèvres et moutons suivant des sentiers montagneux vers le haut Atlas à la recherche de la fraîcheur et la nourriture pour leurs bêtes.
Pendant notre séjour en compagnie de la famille berbère, nous allons emprunter leur itinéraire, marcher à leur rythme et à celui des troupeaux, en partageant les moments forts de cette première expérience. Cette relation étroite nous permettra de découvrir les traditions des nomades berbères.
Ce périple a lieu deux fois dans l’année. Mai et Septembre.
Extrait d’un récit concernant le voyage de :
LA TRANSHUMANCE AU MAROC :
…. une expérience de voyage hors du commun, riche en émotions, dans des paysages somptueux….
Nous étions 12 randonneurs ( 8 Français et 4 Allemands), tous amateurs de montagne, heureux de participer, grâce à l’initiative de Hassan OULACADI ( guide de montagne et désert au Maroc), à la transhumance d’une famille de nomades du Sud Marocain. Nous avons eu ce privilège , de vivre des moments forts et uniques.
- La randonnée : le “ trek ” a commencé à N’Kob, petite ville désertique au sud-est de Ouarzazate. Nous avons franchi le djebel Saghro, traversé la vallée de Dades, passé des cols, longé des rivières, marché sous un soleil de plomb dans des oueds, pour atteindre le Haut Atlas, près du lac asséché d’Izourar : lieu de pâturage pour l’été de la tribu des Aît Atta. 11 jours de marche rythmés par le chef des nomades et le troupeau : 380 chèvres, 50 moutons, 12 dromadaires, 3 ânes et 4 chiens !
- La rencontre : nos hôtes nous ont accueilli sous leur tente en poil de chèvre noir , ayant sacrifié un chevreau pour marquer notre arrivée et signifier le début de la transhumance ( chaque année au mois de mai : date définie selon le calendrier lunaire). Nous avons fait connaissance en dégustant la viande grillée au feu de bois accompagné du traditionnel thé à la menthe. La famille, issue de la tribu des Aît Atta se compose de : Idir, le chef de famille ( “ l’ancien ” : 70 ans , il a pratiqué la transhumance toute sa vie), sa femme Aîcha et leurs 6 enfants ( de 4 à 14 ans). Lahcen, le fils aîné fait partie de notre équipe de muletiers , chargés de transporter notre équipement. Tous sont des berbères.
- La découverte :
♦ des traditions de cette tribu : nous avions rendez-vous chaque soir, sous la tente marabout avec Idir et Addi ( le chef des muletiers) pour une chronique berbère, en buvant le thé. Les anciens ont relaté l’histoire de leur tribu , comment ils se sont battu pour obtenir leur lieu de pâturage ; ils nous ont expliqué leur mode vie ,comment s’organisent les fêtes ( le mariage, la circoncision), comment les berbères se soignent en montagne …. Chaque soir, un épisode, une anecdote nous tenant en haleine … une écoute religieuse …suivie de traductions en français puis en allemand : des séances, dignes du parlement européen ! !
♦ de paysages très variés : les pitons basaltiques et les aiguilles sculptées par l’érosion du Djebel Saghro, les magnifiques villages en pisé de la vallée de Dades, les pâturages verts et fleuris du Haut Atlas et quelques sommets encore enneigés.
♦ de la flore ( palmiers dattiers dans le Saghro, genévriers, fleurs de montagne…) et la faune ( aigle royal, scorpions endormis !.. .)
♦ de la cuisine marocaine et des traditions culinaires des nomades ( le pain cuit dans la pierre ou dans un four improvisé) - L'initiation : au dur métier de bergère …savoir reconnaître son troupeau , repérer chaque chèvre ou mouton, relever les “ rebelles ” et les encadrer, choisir l’itinéraire favorable à leur nourriture, maîtriser le lancer de cailloux pour rassembler tous les animaux !
…. Et la solidarité familiale : chacun a son rôle et respecte le travail de l’autre ( le rôle primordial de la femme) - Le partage avec nos hôtes et nos muletiers de moments simples mais intenses comme la dégustation du pain encore chaud, les chants et danses le soir autour du feu, les jeux avec les enfants ( et leurs rires aux éclats) …. et la communication possible sans parler la même langue.
- Le rêve …. d'une vie moins difficile pour cette famille et l’espoir de pérenniser ces traditions …. InchAllah ….